Encyclopédie Diderot & d'Alembert
Horlogerie

  Retour Naissance de l'Horloge Horizontale

L'encyclopédie Diderot & d'Alembert, parue de 1751 à 1780 contient un recueil de plances dédié à l'horlogerie. La seconde planche décrit une horloge d'édifice horizontale. Nous reproduisons ci-joint ces figures. Des vues avec une meilleure définition sont disponibles en cliquant sur chacune des images.

 

« Plan d'un horloge horizontal sonnant les quarts et les heures.

La cage formée de six barres AB, CD, EF, E'F', GH, IK est divisée en trois parties qui contiennent chacune un rouage ; la division du milieu contient le rouage du mouvement, celle à gauche contient le rouage de la sonnerie des quarts, & celle qui est à droite de la sonnerie des heures.

On a eu attention de marquer par les mêmes lettres les objets correspondants dans les Planches suivantes qui contiennenent le développement de l'horloge. »

 

« Du Mouvement. 

Le mouvement, dont le milieu doit répondre au centre du cadran, est composé d'un tambour ou cylindre P sur lequel s'enroule la corde PP qui suspend le poids moteur ; sur le cylindre est fixée la roue de remontoir, près le pivot ; la roue de remontoir engrène dans un pignon placé sur la tige 2-1, l'extrémité 1 est terminée en carré pour recevoir la clé qui sert à remonter l'horloge.

L'autre extrémité du cylindre S porte un rochet, dont les dents reçoivent le cliquet fixé sur la première roue du mouvement ; cette roue qui est près le pivot 4 de l'axe 3-4 du tambour, laquelle fait un tour en une heure, porte une roue de champ 25-26, dont on parlera ci-après.

La grande roue engrène dans un pignon fixé sur la tige Q de la roue moyenne, & cette dernière dans le pignon fixé sur la tige de la roue d'échappement R ; 5-6 font les pivots de la roue moyenne, & 7-8 font ceux de la roue d'échappement.

La roue 25-26, fixée sur la grande roue, engrène dans la roue de renvoi 26-27, du même nombre de dents, & aussi inclinées à son axe sous l'angle d'environ quarante-cinq degrés, pour qu'elle fasse de même son tour en une heure ; l'arbre ou tige 28-29 de cette roue terminé carrément en 29, porte par le carré l'aiguille des minutes, & aussi un pignon 30 qui mène la roue de renvoi 31-31 : cette roue porte un pignon qui mène la roue de cadran 33-33, laquelle porte l'aiguille des heures, ce qui compose la cadrature portée d'une part par un pont 28, & d'autre part par la traverse LM fixée aux extrémités des longues barres qui forment la cage du mouvement ; les autres extrémités des mêmes barres portent aussi une traverse NO, sur laquelle, & la partie correspondante de la longue barre AB portent les coqs auquel le pendule est suspendu, ainsi que l'on voit dans la Planche suivante.

Le nombre de vibrations du pendule, lequel bat les secondes, est de 3600 en une heure, les nombres du rouage étant ceux qui suivent en commençant par l'échappement composé de trente dents, distribuées sur deux roues, comme on le voit en R.

2 x 30 x (75 / 10) x (80 / 10) = 2 x 30 x 7,5 x 8 = 3600 vibrations par heures. »

 

« De la sonnerie des quarts 

Le rouage de la sonnerie des quarts renfermé dans la division FF'GH est composé de deux roues, deux pignons & un volant. S est le tambour sur lequel s'enroule la corde. SS extrémité de la corde à laquelle le poids moteur est suspendu ; au tambour est fixée la roue de remontoir qui engrène dans le pignon de remontoir fixé sur la tige 9-10 ; l'extrémité 9 de cette tige est carrée pour recevoir la clé avec laquelle on remonte le rouage.

L'autre extrémité du tambour bordée d'un rochet s'applique à la première roue du rouage du côté du pivot 12 de l'axe du tambour ; cet axe porte de l'autre côté 11 le limaçon des quarts sur lequel porte la détente, & la grande roue porte de chaque côté huit chevilles pour lever les bascules des marteaux ; ces chevilles sont entretenues ensemble par des couronnes : la seconde tige 13-14, porte un pignon de dix ailes qui engrene dans la roue de cent dents dont on vient de parler ; il porte aussi une roue T de quatre-vingt dents ; cette dernière roue engrène dans le pignon V de diex aîles fixé sur la tige 16-15, u du volant r, rr dont l'usage est de modérer la vitesse du mouvement du rouage. [Delta] sont les bascules qui lèvent les marteaux pour frapper les quarts ; elles roulent sur la tige ff', 61 ; c'est aux extrémités [Delta] que sont attachées les chaines ou fils-de-fer qui trient les marteaux ; on expliquera l'effets des détentes après avoir parlé de la sonnerie des heures avec laquelle elles communiques. 

 

De la sonnerie des heures

Le rouage de la sonnerie des heures renfermé dans la division E'F'IK, est de même composé de deux roues, deux pignons, & un volant.

Le tambour X sur lequel s'enroule la corde XX est terminé d'un côté par une roue de remontoir du côté du pivot 19 ; cette roue engrène dans un pignon fixé sur la tige 17-18 du remontoir, à l'extrémité 17 duquel on applique la clé qui sert à remonter le rouage : l'autre côté du tambour terminé par un rochet s'applique à la grande roue qui est près le pivot 20 ; cette roue qui à quatre-vingt dents porte huit chevilles d'un seul côté, entrenues ensemble par une couronne ; ces chevilles lèvent l'extréminté [delta-delta] de la bascule [delta-delta-Delta-Delta] du marteau qui sonne les heures.

La grande roue de quatre-vingt dents engrène dans un pignon de dix aîles fixé sur la tige 21-22 : cette tige porte aussi une roue Y de quate-vingt dents ; cette dernière roue engrène dans un pignon  Z de dix aîles fixé sur la tige 24-23 qui porte le volant s, ss lequel sert à modérer la vitesse du rouage pendant que l'heure sonne. 42, n, n, est la tige sur laquelle roule la bascule [delta-delta-Delta-Delta] qui tire le marteau des ehures par son extrémité [Delta-Delta].

L'axe 20-19 porte extérieurement en 19 un pignon qui y est assemblé à carré : ce pignon conduit la roue q qui porte le chaperon ou roue de compte des heures pour l'effet des détentes. Voyez la figure 16 dans la quatrième suite de la Pl. II. »

« PLANCHE II, 1, Suite, côtée D.

Fig. 2. Elévation du rouage du mouvement vût du côté de la sonnerie des quarts.

3. Elévation & coupe du rouage du mouvement vu du côté de la sonnerie des heures, la barre E'F' (Planche précédente), qui sépare les deux rouages étant supprimée pour mieux laisser voir la roue d'échappement, la fourchette, la suspension, AaBb, & une partie du pendule Bb, Cc, Dd.

4. Elévation de la cadrature sur laquelle on a projetté en lignes ponctuées le pont qui suspend la roue de renvoi 30 : postérieurement à la roue est le pignon qui mène la roue de renvoi. 33-31 cette roue. 32-32 pignon fixé à la roue de renvoi : ce pignon engrène dans la roue de cadran 33-33, qui porte l'aiguille des heures.

5. Un des deux ponts pour porter le coq de la suspension.

6. Autre pont pour porter le coq de la suspension.

7. Le coq de la suspension vu par dessus. »

 

« PLANCHE II, 2, Suite, côtée E.

8. Elévation du rouage de la sonnerie des quarts vu du côté extérieur. 1-2-3-4 le limaçon des quarts ; il y a un éminence o à l'extrémité de la partie qui fait sonner les quarts pour élever la détente des heures.

9. Elévation & coupe du même rouage vu du même côté, après que l'on a ôté la barre antérieure, le limaçon des quarts, la roue de remontoir, le volant & la détente m.

10. Elévation & coupe du même rouage vu du côté de la cage du mouvement, la barre EF (Pl. II) étant supprimée.

11. Portion d'une des barres qui servent de cage, dessinée sur une échelle double servant à faire voir comment les trous sont rebouchés avec des bouchons qui sont fixés par une vis. d est le trou, e est la vis.

12. Le bouchon en plan & en perspective, a petit trou conique pour recevoir l'extrémité de la vis terminée en cône, ce qui empêche le bouchon dans le trou duquel roule un pivot, de tourner & de changer de place. b la vis qui s'implante dans le milieude l'épaisseur de la barre, c le bouchon en perspective.

Cet ajustement permet de démonter telle pièce de l'horloge que l'on veut sans démonter la cage ni les autres pièces, les trous qui reçoivent les bouchons étant  assez grands pour laisser passer les tiges, que l'on sort facilement par ce moyen hors de la cage ; d'ailleurs les trous des bouchons vennant à s'user, leur renouvellement est facile & peu dispendieux. »

 

 

« PLANCHE II, 3, Suite, côtée F.

13. Elévation du rouage de la sonnerie des heures, vu du côté du mouvement.

14. Elévation & coupe du rouage de la sonnerie des heures vu du côté du remontoir, la barre IK du plan (Pl. II) étant supprimée.

15. Elévation extérieure du rouage de la sonnerie des heures vu du côté du chaperon & du volant. »

« PLANCHE II, 4, Suite, côtée G.

16. Toutes les détentes en perspective & en action.

17. Le pendule composé qui sert de régulateur à l'horloge.

18. Coulant de la fourchette pour mettre l'horloge en échappement. »

 

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Dernière mise à jour de cette page : 11/12/2010