Antide Janvier
Né en 1751 - Mort en 1835

Retour    -    Suivant 

Antide Janvier est l'un des horlogers français les plus connu qui réalisa des chef-d'oeuvres d'horlogerie, en particulier des sphères et des planétaires. La biographie le concernant est abondante et nous ne pouvons la reprendre dans son ensemble. Pourtant, il convient de le citer ici pour sa contribution d'une part à l'histoire de Morbier et Morez, d'autre part pour l'intérêt qu'il porta aux horloges d'édifice. Avec F. Berthoud, J.-A. Lepaute et R. Robin, il fait partie des grands horlogers de Paris qui se sont intéressés et ont contribué aux horloges d'édifice.

Antide Janvier est né le 1er Juillet 1751 à Briva, paroisse de Saint-Romain, sur la commune de Lavans, à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Saint-Claude, donc à une quarantaine de kilomètres par la route de Morbier et Morez. Il était le fils de Claude-Etienne Janvier, laboureur qui avait quitté la charrue pour se livrer à la pratique de l'horlogerie. Prenant conscience des dons exceptionnels de son fils dans ce domaine, Claude-Etienne en confie l'éducation à l'abbé Tournier, mathématicien féru d'horlogerie.

 

Dès l'âge de 15 ans, Antide Janvier compose une sphère mouvante qu'il présenta le 24 mai 1768 à l'académie des sciences de Besançon, qui la reçut avec des éloges : elle admit, quelques années après, Janvier au nombre de ses membres. Il s'installe alors à Besançon.

En 1770, A. Janvier composa un grand planétaire qui représentait les inégalités des planètes, leurs excentricités, les points équinoxiaux, les révolutions des satellites, etc. Cette machine fut présentée à Louis XV.

Pour une raison que nous ne connaissons pas vraiment, il dû séjourner à Morez en 1771 et 1772, ce qui permit aux horlogers de cette région de progresser dans leur art.

En 1773, il s'installe à Verdun et en 1774 à Paris où, par l'intermédiaire de l'astronome Lalande, il est attaché aux services de Louis XVI et logé aux Menus-Plaisirs (Louvre). Il passe de nombreuses nuits avec le monarque à observer au travers d'une lunette les satellites de Jupiter et autres objets célestes.

Au moment de la révolution, A. Janvier est membre de la Commission temporaire des Arts, puis chargé de la direction des fabriques d'armes et de l'installation des télégraphes aériens.

Il réalise de nombreuses sphères mouvantes, pendules extraordinaires, etc. De 1789 à 1801, il conçoit et fabrique l'horloge à sphère mouvante et à planétaires connue comme son plus grand chef-d'oeuvre.

 

Sphère mouvante à planétaire, considérée comme le plus grand chef-d'oeuvre d'Antide Janvier, 1789 - 1801.

Á la fin de sa vie, il n'avait plus d'argent et dû faire appel à ses amis pour subvenir à ses besoins. Il meurt à Paris en septembre 1835, à l'âge de 84 ans.

Il publia en particulier : Les Etrennes chronométriques (1810 et autres éditions en 1815 et 1821), Essai sur les horloges publiques (1811), les Révolutions des corps célestes par le mécanisme des rouages (1812), un Précis des calendriers civils et ecclésiastiques (1824), et enfin Du pouvoir des sciences sur le bonheur des hommes (1825).

Sources : A0006, B0008, C0007, E0006.

 

Retour    -    Suivant 

Dernière mise à jour de cette page : 11/12/2010