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Paget Frères
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Dans un de leurs tarifs, d'une date non précisée, les frères Paget proposent deux types d'horloges, l'une verticale et l'autre horizontale, celle-ci n'ayant pas encore la forme des horloges horizontales à mouvement triangulaire qui deviendront ensuite caractéristiques de la région de Morez. |
Horloge à cage Paget Frères [F0046] |
La description de ces horloges, reprise ci-dessous, les fait énormément ressembler aux horloges revendues par les frères Reydor en 1840. Une hypothèse est que les frères Reydor revendaient des horloges des frères Paget. |
Horloge horizontale Paget Frères [F0046] |
Observations
Les grosses horloges se remontant tous les jours sont plus solides quant à la sonnerie que celles à huit jours, surtout lorsqu'il n'y a pas une grande descente de poids. Ainsi, il serait très bien de faire le mouvement à huit jours et la sonnerie à trente heures.
Ces horloges sont verticales ou horizontales à répétition d'heures ou sans répétition, à quarts doubles ou simples, à roue de compte ou à râteau, suspension du balancier à ressort ou à couteau, tout cela est au choix du commettant qui doit avoir soin de s'expliquer à cet égard. Quand il y a répétition, la corde du poids de la sonnerie doit être mouflée. Il n'est pas bien de mettre une roue de compte, un râteau est beaucoup plus préférable n'étant pas aussi sujet à mécompte.
L'on met un rouage plus petit au mouvement parce qu'il est plus régulier et charge moins. On ne le met grand à la sonnerie que pour avoir une plus forte levée de marteau.
Les poids qui n'excédent pas 50 kilos se remontent par la pointe de l'arbre, les plus gros sont à remontoir.
Les prix portés au tarif sont pour les horloges montrant l'heure sur un seul cadran. On les construit pour montrer sur plusieurs moyennant 25 frs par chaque cadran en sus.
On fait montrer les minutes moyennant 50 frs par cadran.
Les cages sont construites en barres de fer doux bien et solidement assemblées et retenues avec de forts écrous : les quatre piliers sont garnis chacun d'un pommeau en cuivre fixé au dessus. L'échappement est à chevilles. Il y a une pièce pour soutenir les vibrations pendant la remonté des poids qui sont à remontoir. Toutes les roues sont en cuivre, excepté leurs croisées qui sont en fer.
Les pivots des arbres et les fuseaux des lanternes sont en acier trempé tournés et polis ; les pivots tournent dans des grains de cuivre. Les roues moyennes sont un tiers plus petites que les premières tant en diamètre qu'en épaisseur.
Les roues sont retenues sur leur axe par des écrous. Il y a des rouleaux en cuivre aux chevilles des roues d'en bas pour lever la bascule du marteau ; le bout de cette bascule est acéré et trempé.
On établit à chaque horloge :
Une roue de gouvernail au moyen de laquelle on peut avancer ou reculer pour mettre à l'heure sans faire courir les rouages ;
Une vis de rappel au balancier au moyen de laquelle on peut dresser l'échappement sans bouger l'horloge ;
Et un petit cadran placé sur le limaçon pour mettre l'horloge à l'heure sans voir le cadran extérieur [...].
[Source : F0046]
Dernière mise à jour de cette page : 11/12/2010