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Tissot, Ferréol
Paris - Première moitié du XIXe siècle
Ferréol Tissot, Aîné, est situé au 53, rue Quincampoix à Paris en 1819 [A0005] et au 43, rue
St Denis en 1820 [B0008, J0004], puis sous le nom Tissot Frères au 80 quai de
la Grève [A0022].
Nous n'avons que peu de renseignements sur ce fabricant d'horloge d'édifice si
ce n'est qu'il semble être le premier à avoir réduit de façon drastique le prix
des horloges d'édifice, en adaptant de simples mécanismes de comtoise. De cette
façon, il répondait à une demande en pleine croissance émanant de communes de
taille modeste, qui n'avaient pas les moyens d'acquérir des horloges
traditionnelles.
F. Tissot montre à l'exposition de 1819, «un mécanisme simple, ingénieux et d'un
effet sûr, que l'on applique à une petite pendule afin de faire sonner les
heures sur un timbre assez fort pour être entendu à des distances
considérables». La paternité de ce mécanisme est contestée par l'un des frères
de F. Tissot, Blaise Tissot, «modeste mécanicien horloger», résidant au 25, rue
Bar-du-ba, à Paris. Il écrit en juillet 1819 au Ministre Secrétaire au
Département de l'Intérieur [E0014] :
«Conjointement avec mon frère Ferréol Tissot [...] et Maximin Tissot, demeurant
à Oléron département de Basse-Pyrénnée, je suis inventeur de simplification aux
sonneries des horloges.
Votre Excellence à laquelle cette découverte a été Soumise dans le temps par
Ferréol Tissot tant en son nom qu'en celui de ses frères, appréciant toujours
les découvertes utiles, voulut bien nous autoriser tous les trois à travailler
au conservatoire des arts et métiers et nous inviter à construire une des nos
machines, pour placer à la cloche du conservatoire.
Les modifications que je suis parvenu à apporter à cette découverte sont
tellement importantes, que je supprime dans cette nouvelle combinaison, le
mobile et les rouages de la sonnerie des quarts, ce qui diminue considérablement
le prix de l'horloge et en rend la marche et le mouvement beaucoup plus simple
et moins sujette à réparations.
Ce n'est pas sans étonnement que je viens d'apprendre que Ferréol Tissot mon
frère aîné, par un oubli affligeant de droite de la justice et de la nature, se
propose de faire admettre à l'exposition publique du mois prochain, et en son
nom privé, le fruit de notre travail et de notre industrie.»
Cela n'empêchera visiblement pas F. Tissot d'obtenir une médaille de bronze à
l'exposition [A0005].
De même, il dépose en 1821, un brevet de cinq ans «relatif à des sonneries
publiques à l'aide d'une pendule ordinaire» [J0003], permettant une «sonnerie
économique d'horloge publique» [J0004 et B0008].
Voir le document ci-joint.
Tissot réussit par là à diminuer le prix des horloges d'édifice de façon
significative. «Ses prix
variaient selon la taille entre trois cents francs et neuf cent trente cinq
francs. Il équipa les villes autour de Paris : Tarmay, Longchamps, Esmons, Yvry.
Des modèles semblables aux siens à peu de pièces se diffusèrent à Pau, à
Bayonne, à Navarreinx, etc.» [C0003].
En fait, il semble que ce soient les Wagner, à la fois
Bernard-Henri et
Jean,
Neveu, qui aient repris cette idée de transformation des comtoises en horloges
d'édifice. Ceux-ci déposeront de nombreux brevets sur la question et en tireront
quelques médailles et récompenses. Avant eux, Antide
Janvier avait déjà proposé une horloger bon marché, «pour les communes
de la campagnes».
Quant à Ferréol Tissot, nous n'avons pas de renseignement sur ce qu'il est
devenu...
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