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L'évolution de l'Horloge Horizontale
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Horloge
horizontale. Les rouages sont bout à bout. |
Horloge
horizontale. Les rouages sont parallèles. |
L'horloge horizontale à rouages parallèles, encore appelée parfois, la forme traineau. Il s'agit du changement le plus radical par rapport à l'horloge de Julien Le Roy. Les rouages sont alors alignés entre deux barres parallèles. Le rouage de mouvement, au lieu d'être face au rouage de sonnerie, se retrouve dans le même alignement. Tous les rouages sont alors parallèles (nous notons ce type d'agencement || || par opposition aux rouages bouts à bouts notés = = ).
La paternité de cette invention n'est pas clairement identifiée. Cependant, la plus ancienne horloge de ce type que nous connaissons date de 1780 et est due à la maison Lepaute (probablement Jean-Baptiste Le Paute). Bizarrement, les Lepaute continueront à fabriquer des horloges horizontales des deux types pendant les années qui suivent. La forme || || ne s'est donc pas imposée immédiatement. Pourtant les avantages de cette nouvelle disposition sont importants par rapport à la première version d'horloge horizontale.
Le cadre de l'horloge est un rectangle, simple à fabriquer.
Les axes pour remonter les poids sont d'un seul côté de l'horloge, même lorsque l'horloge est à quarts.
La disposition des rouages est simple, facile à entretenir, à démonter. Chaque axe peut être monté sur des petites platines permettant un démontage indépendant du reste de l'horloge.
Par contre, les détentes entre le rouage de mouvement et les rouages de sonneries sont un peu plus complexes que dans le modèle précédent.
Cette forme d'horloge horizontale s'impose au XIXe siècle et domine la fabrication des horloges d'édifice mécaniques jusqu'à leur disparition, dans les années 1950. Les horlogers parisiens l'adoptent en premier, suivient petit à petit par leurs homologues de province. Son inconvénient majeur, qui est celui de la place qu'elle prend dans un clocher ou une tour, donnera lieu à quelques évolutions ultérieures, en particulier l'horloge horizontale à mouvement triangulaire. Mais ces évolutions seront toujours des variations sur la forme de base conçue à la fin du XVIIIe siècle. Ainsi que l'écrira Claudius Saunier en 1878, « les horloges doivent à Julien Le Roy la disposition des mobiles dans un plan horizontal ; aux Lepaute de meilleures proportions, une belle exécution et l'usage de l'échappement à chevilles [C0008] ».
Sur le plan de la diffusion des inventions, notre hypothèse centrale est donc que les grands horlogers parisiens du XVIIIe siècles, poussés entre autre par le fait qu'ils étaient distancés par leurs collègues anglais sur le marché des montres et des horloges d'intérieur, se sont intéressés aux horloges d'édifice. Ils en ont amélioré de façon significative la conception. Ces évolutions se sont propagées d'abord en province, puis dans le reste du monde, pour finir au Royaume-Uni dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Durant cette seconde période, les grands horlogers parisiens avaient déjà délaissé l'horlogerie d'édifice mécanique. La mode était alors à la diffusion de l'heure publique par des moyens électriques ou pneumatiques. De leur côté, les horlogers anglais innovaient à leur tour, en particulier au niveau des échappements, tels que l'échappement à gravité. Ces inventions ne se sont jamais imposées en France, non seulement du fait de la rivalité franco-britannique, mais aussi parce que l'horlogerie d'édifice à cette époque n'était plus poussée par les innovateurs parisiens.
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Dernière mise à jour de cette page : 28/07/2011